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Si éphèmère...
Le bonheur, j'l'ai goûté, avalé de travers
il vient de s'échapper, balayant mes barrières.
J'suis déjà dans une autre sphère,
paumée sans l'ombre d'un repère.
Alors j'recule sans regarder derrière
et j'me prend une tonne de misères.
Les moutons ont bouffé la bergère.
Quand assis sur ta chaise,
t'enfonce mon couteau dans les failles de mes falaises
je pisse le sang, t'es même pas mal à l'aise
etrange regard qui se noie dans mes fournaises.
Tu m'écrases comme une vulgaire punaise,
lâche, t'attends même pas que je me taise,
tu cours, tu voles, puis tu files à l'anglaise.
tu broies mon âme disloquée.
Et d'un revers de main tu déchires ce qui me restait.
alors je suis comme un feu follet
Et je pleure les cendres de mes fumées.
tu r'passes et tu vides le cendrier.
Tu m'fais le raz-d'marées,
tu m'scotches au mur sans m'détacher.
Lasse, lasse je tourne les pages éphèmères
du lîvre de ma vie, éternelle galère
où je navigue, où je me perd.
Figée , douloureux crystal sans lumière.
Tu veux qu'on parle
qu'on verbalise mais moi j'ai juste un râle .
tu joues au mâle
sur-joue le mal.
Squelettique et de plus en plus pâle,
je replonge dans le canal.
Et m'écorches aux parois abyssales.
Et quand tu comprends qu'il est trop tard
tu changes ton refrain noir,
tu mets le voile sur mon désespoir.
Mais je suis si cassée, si brisée, si cauchemar,
que mon âme disparaît dans le brouillard
et même le diable, ce lascar
n'en donnera pas un kopek, pas un dollar...
Lasse, lasse je meurs et crache ma vie éphémère,
mon souffle court dissipe lentement ma colère.
j'ai dans le coeur un sang impur, un sang amer
qui quitte peu à peu tous les tristes artères.
Paf-sans-rage...
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