• La Route de ma Banque

    ou

    La Banque-Route...

     


     

    J'me marre comme une andouille

    mais j'me mare verte comme une grenouille.

    j'colle mon budget sur une feuille que j'gribouille,

    j'me chope deux ou trois stresses, j'me fous la trouille.

    j'compte vite fait ma réserve de nouilles.

    Puis j'prend la route de ma banque qui m'dérouille !

     

    En principe, un plus un ça fait deux,

    Ben non les gars pas chez la Paf. C'est rageux !

    Voir, frauduleux...

    J'compte sur mes doigts, rien n'y fait c'est toujours désastreux...

    j'demande conseil au conseiller, c'est hasardeux.

    Puis j'me prend la route de ma banque mais j'ferme les yeux.

     

     

    Pour arriver plus vite, éviter les agios-punitions,

    j'prend l'chemin le plus long,

    plus c'est long, plus c'est bon ?

    Mon porte-monnaie, peau d'hérisson

    se meurt d'angoisse, se prend l'frisson.

    J'prend la route du pognon, sans aucun rond.

     

    J'décide dans un sursaut d'allégresse

    d'me faire ma caisse.

    Mais j'ai la carte bleue qui paresse.

    J'tape le code, juste pour le fun, tout en délicatesse...

    Mais j'sens bien qu'ça va pas l'faire avec l'ogresse.

    J'prend la route des chéquiers qui disparaissent.

     


    Les trottoirs de ma banque me déroutent.

    Ils ont une sale odeur, des gros pavés qui coûtent.

    Une annonce de trader qui banqueroute.

    un gros mauvais présage qui me donne le doute.

    Une histoire sans fin, des esclaves dans la soute.

    Un Wall street qui dérape, des financiers qui joutent.

     

    On a les mêmes chemins qui font que l'on redoute

    le prix du méchant pain sans croûte.

    Je balise mes plans d'autoroute,

    j'fais l'impasse sur la monnaie d'singes, dissoute.

    La route de ma banque, j'la laisse aux créanciers sans écoute.

    Et j'me fais tous les mois ma p'tite banqu'route !

     

    Paf.

     

     

     

     

     

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    La misère nous f'ra lever le poing !!!

     

    Et l'on encaisse, et l'on encaisse.

    Et ils s'engraissent et ils s'engraissent.

    Et je me blesse, toi tu t'abaisses.

    Vois tu venir le vent de la détresse ?

    Vois tu venir les poings qui se redressent ?

     

    Et l'on a peur, et l'on a peur.

    Et ils dessinent notre malheur.

    Et ça m'écoeure, et toi tu pleures.

    Vois tu venir les rancoeurs ?

    Vois tu venir les poings qui combattront les leurres ?

     

    Et l'on attend, et l'on attend.

    Et ils nous appellent fainéants,  nous appellent fainéants.

    Et moi je nage contre courants,  toi tu sens même plus l'océan.

    Vois tu venir les marées de sang ?

    Vois tu venir les poings récalcitrants ?

     

    Et l'on survit, et l'on survit.

    Et ils s'étendent dans leurs orgies, s'étendent dans leurs orgies.

    Et moi je bouillonne au fond d'mon lit, toi tu transpires dans la lie.

    Vois tu venir les temps maudits ?

    Vois tu venir les poings qui rejoignent les cris ?

     

    Et l'on écorche tous nos mots, et l'on écorche tous nos mots.

    Et ils façonnent nos horipeaux, façonnent nos horipeaux.

    Et moi je vague à l'âme sur mon bateau, toi tu rames sur les flots.

    Vois tu venir les cortèges sans cadeaux ?

    Vois tu venir les poings écorchés vifs sous la peau ?

     

    Et l'on assiste au naufrage, l'on assiste au naufrage.

    Et ils ferment un peu plus nos cages, un peu plus nos cages.

    Et moi je peine et j'enrage, toi tu restes bien trop sage

    Vois tu venir le carnage ?

    vois tu venir les poings serrés dans les sillages ?

     

    Et l'on ne sait plus s'aimer, l'on ne sait plus s'aimer.

    Et ils s'abreuvent de nos lâchetés, s'abreuvent de nos lâchetés.

    Et moi je ne sais plus danser, toi tu t'enfonces dans le fossé.

    Vois tu venir la tempête et les orages illuminés ?

    Vois tu venir les poings entremêlès  ?

     

    Et l'on s'affronte sans raison, et l'on s'affronte sans raison.

    Et ils ricanent sur nos poisons, ricanent sur nos poisons.

    Et moi je dors sur ma passion, toi tu as honte de ton nom.

    Vois tu venir les bataillons ?

    Vois tu venir les poings d'une révolution ?!!!

      

    Paf.@

     

     

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    La Garde à Vue.

     

    J'ai la conn'rie chevillée au corps

    Jamais de choses faites à moitié

    à peine le temps de m'retourner

    j'suis dans l'décor, j'suis dans l'décor.

      

    Un mauvais rève, une grosse erreur.

     

    J'ai eu l'trop plein,

    j'me fais l'terre-plein.

    j'en ai plein l'dos,

    j'me fais l'poteau.

     

     

    Raides comme la justice

    les honnêtes gens supportent pas l'vice.

    Alors vas-y que j't'appele la police,

    même pas le temps de m'faire des cicatrices.

     


     

    J'm'ensommeille sans l'soleil,

    j'me réveille dans la lune vermeille.

    Et dans l'brouillard de la geôle,

    j'ai froid contre les murs de fer et de tôle.

    Des silhouettes indociles , uniformes qui veillent.

    Tête qui bouillonne, relans de cocktails.

     

     

    J'ai eu l'trop plein

    j'me fais l'terre-plein

    j'en ai plein le dos

    j'me fait l'poteau

     

    Dérision et soumission.

    la loi et ses raisons.

    j'me noie dans l'énoncé des faits.

    j'hallucine sur ma criminalité.

    j'donne mes doigts à dessiner

    dans l'fichier d'la nation.

     

    La garde à vue a commencé.

    j'crois que j'me suis endormie au ciné.

    Non, c'est moi là qui fume ma blonde entre deux O.P !

    J'ai fait très fort, j'suis mal barrée.

     

     

    J'suis au violon sans un son .


    J'réfléchie vite sans bruit

    j'me vois dans un mauvais délire fortuit

    j'me suis fait serrer comme une abrutie

    La sanction pèse sur mes neurones ahuris.

    ébriété désoeuvrée et affranchie

    six points barrés sur le permis.

     

     

    Et les cadences de la justice

    qui tranchent net sans avarice

    Et mon coeur qui clignote trop tard sans malice

    Je suis à la merci de notre police.

     

     

     

    J'ai eu l'trop plein

    j'me fais l'terre-plein

    j'en ai plein l'dos

    j'me fais l'poteau

     


     

     Plus rien à dire, plus rien à faire

    j'ai fait comme il faut, j'ai tout foutu par terre.

     

    Dégradation de bien public

    c'est comme ça que m'ont dit les flics.

     

    J'regarde mes baskets, ma trottinette et mon cerveau

    Ya pas à dire j'ai bien TOUT FAUX !

     

     Paf

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