• Le CYGNE.

     

    Je regarde la rivière

    en zappant mes arrières.

     

    Et devant moi se dresse

    un cygne blanc comme ma détresse.

     

    L'oeil rivé sur sa famille,

    il a ce côté tranquille

     

    que je n' reconnaît plus.

    Celui que j'ai perdu.

     

     

     

    Aussi blanc que ma pâleur mortelle,

    il glisse sur l'eau face à ma citadelle.

     

    Et mes yeux

    perlent une larme vers les cieux.

     

    J'ai le coeur qui vacille dans le cours d'eau.

    J'ai la pensée qui brûle mes derniers mots.

     


     

     

    Le cygne serein s'accroche à la lumière,

    tandis que moi pauvre âme égarée, je ne ressens plus l'air.

     

    Le soleil de Mai frappe et ballade les plus forcenés,

    tandis que les autres s'endorment, complètement hallucinés.

     

    Mes pas mal dirigés s'enfoncent sous les bois.

    Je te cherche angoissée, une dernière fois.

     

     

     

    Tu n'connais pas mes signes

    pas plus que mes désirs, tu n'comprends rien aux lignes.

     

    Difficile de continuer d'me frotter sur tes angles droits,

    sur tes angles froids.

     

    Je préfère les courbes de mon cygne

    plus rondes, plus subtiles plus douces et plus malignes.

     

     

     

    Va t'en, bouge OISEAU GRIS

    tu me caches la nuit.

     

    Et puis je ne t'aime plus.

    Tu m'as bien trop déçue.

     

    Je veux rester avec le blanc

    de mon cygne nonchalant.

     

    @Paf

     


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