-
Le CYGNE.
Je regarde la rivière
en zappant mes arrières.
Et devant moi se dresse
un cygne blanc comme ma détresse.
L'oeil rivé sur sa famille,
il a ce côté tranquille
que je n' reconnaît plus.
Celui que j'ai perdu.
Aussi blanc que ma pâleur mortelle,
il glisse sur l'eau face à ma citadelle.
Et mes yeux
perlent une larme vers les cieux.
J'ai le coeur qui vacille dans le cours d'eau.
J'ai la pensée qui brûle mes derniers mots.
Le cygne serein s'accroche à la lumière,
tandis que moi pauvre âme égarée, je ne ressens plus l'air.
Le soleil de Mai frappe et ballade les plus forcenés,
tandis que les autres s'endorment, complètement hallucinés.
Mes pas mal dirigés s'enfoncent sous les bois.
Je te cherche angoissée, une dernière fois.
Tu n'connais pas mes signes
pas plus que mes désirs, tu n'comprends rien aux lignes.
Difficile de continuer d'me frotter sur tes angles droits,
sur tes angles froids.
Je préfère les courbes de mon cygne
plus rondes, plus subtiles plus douces et plus malignes.
Va t'en, bouge OISEAU GRIS
tu me caches la nuit.
Et puis je ne t'aime plus.
Tu m'as bien trop déçue.
Je veux rester avec le blanc
de mon cygne nonchalant.
@Paf
8 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires